Hors des sentiers battus, Ali Fekih parcourt l’arc de son destin du levant au couchant. Son geste : inscrire son propre langage dans le poème du corps.
La beauté de l’oiseau rare et flamboyant est pour Ali Fekih un emblème. Ses flamants roses ne se déclinent pas au pluriel, il s’agit d’un solo. Mais avec sa voix au bord des mots et ses gestes éclatés entre prouesses et déséquilibres, l’artiste saltimbanque s’exprime pour tous. La nostalgie d’un autre corps fait de cette impossibilité même le moteur d’un acte poétique fortement engagé dans la performance. Le danseur n’a pas choisi les chemins tumultueux de sa propre histoire, forgés par l’errance, les voyages et les rencontres, ce qu’il retrace dans Des équilibres... à quoi ça tient. Fort de cette expérience, il poursuit son combat au-delà même de l’adversité. Danser, pour tous ceux qui comme lui ont à compenser un handicap, et prouver que c’est possible en inventant son propre vocabulaire. Comme l’oiseau, l’artiste a les jambes fines et fragiles, mais c’est par les objets, sa présence étonnante et ses propres mouvements qu’il réinvestit l’espace. Et du moindre détail, au plus simple matériau, il intègre la différence dans le langage de l’art.
Durée
01:00
Générique
Solo Création 2009
Auteur et interprète : Ali Fekih Mise en scène : Patrick Haggiag Chorégraphie : Anne-Catherine Nicoladzé Création sonore : Fanny Martin - Création lumières : Emilie Barrier Coproduction : CCN Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin, La Fonderie - Le Mans, Théâtre de Rungis, Musée des Confluences, CNCDC Châteauvallon, DRAC Rhône-Alpes - Avec le soutien de : Micadanses Paris, Cémaforre, l’Espace Périphérique - Accueil : Maison de la Danse, Biennale de la danse de Lyon