Né en 1936 à Cologne (Allemagne), vit et travaille à New York (États-Unis).

Les installations de Hans Haacke empruntent leurs modalités aux institutions culturelles comme aux techniques publicitaires puisque, selon lui, « il faut apprendre de son adversaire ». Haacke considère en effet que le monde de l’art est un des lieux du combat politique, en raison notamment de sa soumission aux pressions du marché. Les symboles qu’il convie lui permettent de mettre en lumière et d’analyser différents rapports de force économiques, idéologiques et sociaux. Que ce soit par un tissu de soie flottant, une ligne de ballons doucement balancée dans les airs ou de l’eau circulant à travers des tubes en plastique au milieu de l’espace d’exposition, Hans Haacke utilise les énergies comme matériaux pour ses œuvres. Lors de son exposition au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1967, l’artiste a défendu la notion de « système naturel », où l’utilisation des technologies est moindre, afin d’admirer des pièces dont les éléments naturels sont connectés entre eux. Les œuvres, soumises au regard du spectateur – lui-même réduit au statut de témoin – existent par elles-mêmes et se distinguent par leur autonomie et leur indépendance. « Hans Haacke ne veut pas qu’on qualifie ses œuvres de “sculptures”. Il les appelle des “systèmes” et souligne que ceux-ci “ont été créés avec l’intention explicite de faire physiquement communiquer leurs composants entre eux, tandis que le tout communique physiquement avec l’environnement… Les transformations sont souhaitables et font partie du dessein de l’œuvre – elles ne sont pas provoquées par l’expérience toujours changeante du spectateur” ».

Credits

Avec le soutien du Goethe-Institut Lyon
Avec le concours de Brochier Soieries

Artist(s)

In the same event

Né en 1940 à Florence (Italie), décédé en 1971.

Né en 1924 à Saint-Gilles (Belgique), décédé en 1976.

Né en 1972 à New York (États-Unis), vit et travaille à Berlin (Allemagne).