Figure marquante des Deschiens, Patrice Thibaud développe un art du burlesque qu’il conçoit comme un hommage aux grands comiques français. Titre Cocorico , pour une galerie de personnages/créatures sans paroles… l’enfance de l’art en somme.
Les nostalgiques de l’âge d’or du comique à la française ne résisteront pas à la drôlerie de Cocorico. Inspiré par Fernandel, De Funès, Tati et Fernand Raynaud, Patrice Thibaud rend hommage non seulement à ces artistes mais aussi aux pionniers du cinéma muet. Aux côtés de son acolyte musicien et contorsionniste Philippe Leygnac, Patrice Thibaud enchaîne les sketches burlesques, ponctués de pantomimes poétiques à la Buster Keaton. Quant à la performance physique, elle impressionne. Si la voix ne se fait jamais entendre, les langages de l’humour et du corps sont tellement universels que des milliers de spectateurs ont déjà ri aux éclats de la Grande-Bretagne au Canada, en passant par la Chine. Cocorico, image kitsch du patriotisme français dans son acception première, dresse le portrait de personnages attachants malgré eux : Monsieur Gentil, des majorettes, des mannequins, des cow-boys… La savoureuse patte des Deschiens plane au-dessus de ce spectacle intergénérationnel.
Durée
01:20
Générique
Pièce pour 2 interprètes - Création 2008
Artistes interprètes : Patrice Thibaud et Philippe Leygnac — Musique : Philippe Leygnac — Mise en scène : Susy Firth, Michèle Guigon et Patrice Thibaud — Création costumes : Isabelle Beaudouin — Création lumières : Marie Vincent Coproduction : Théâtre National de Chaillot, Productions Illimitées/Grégoire Furrer et le Théâtre de Vienne, scène conventionnée — Accueil : Théâtre de la Croix-Rousse, Biennale de la danse