Performance autour de Liberté-Égalité-Fraternité

Dans ses recherches lexicales, Jean-Claude MILLET a donné au tiret de Jésus-Christ un rôle essentiel. Il représente le mystère du passage de la dimension d’homme à la dimension d’Homme. Il est l’équivalent de l’espace entre les doigts d’Adam et les doigts de Dieu au plafond de la chapelle Sixtine.

Dans la première proposition, la perspective de l’Homme laisse en marge la question de Dieu car si celui-ci est imposé, cela remet en cause à la fois la possibilité de Dieu et la possibilité de l’Homme, car l’Universel ne peut pas se passer de l’Universel.

Depuis le dix-neuvième siècle, la devise de la République française est : Liberté, Égalité, Fraternité.

Jean-Claude MILLET a perçu le hiatus que représente, dans le préambule de la constitution des USA la revendication de la liberté sans référence à ses deux sœurs, l’égalité et la fraternité.

L’usage de la Liberté par l’Empire est brandi comme une arme idéologique.

Comme artiste et comme technologue, Jean-Claude MILLET veut faire comprendre que la Liberté est un leurre si elle ne se partage pas et si son usage ne se jauge pas.

À l’occasion de la biennale, il se met dans les pas de la curatrice Alexia Fabre, en projetant la réalisation d’une performance sous la forme d’une requête à l’Académie française pour créer le mot Liberté-Égalité-Fraternité.