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Entrée libre

Vernissage pour les portes ouvertes de l’Atelier Les Courants d’Art

L’ ouverture de l’atelier sera l’occasion d’échanger avec le public et de donner une visibilité au processus de création de ses membres actuels autour de quelques-unes de leurs œuvres.

Une partie de l’atelier réorganisé sera utilisé pour une présentation de peintures, dessins, photographies ou d’autres productions (sculpture, volumes ou multiples à tirage limité dont certains pourraient être proposés à la vente). Les artistes oeuvrant actuellement à l’atelier Les Courants d’art-Lyon sont pleinement impliqués dans la thématique de la fragilité et de la résistance qui est le thème de la biennale et ce selon plusieurs aspects. Du fait de leurs différences d’âge, de leurs histoires personnelles, de leurs parcours professionnels et de leurs créations, ils portent tous en eux un univers singulier mais ce qui peut les rapprocher, ce sont ces notions de fragilité, de doute et d’incertitude qui les animent et les incitent à créer et à questionner le monde dans lequel ils baignent selon plusieurs points de vue.

Maximilien Musetti travaille le geste sur la toile et les compositions aléatoires jusqu’à trouver l’instant qui marquera l’équilibre du tableau. Il traduit sa sensibilité aux phénomènes sonores, à la lumière et aux couleurs des espaces urbains et organiques dans un rapport constant entre force et fragilité, entre lâcher prise et résistance. Karl Éric Sannier interroge la peinture abstraite et travaille d’une manière particulière. Chacune des toiles qu’il entreprend est un palimpseste fait de recouvrements successifs qui marquent son état d’incertitude sur la composition, la tonalité juste et sur l’aboutissement du travail des surfaces.

Julien Ekiem traduit son désir de créer dans des univers de trames et de motifs qui semblent souvent hésiter entre abstraction et figuration. Face à la fragilité de la vie et des choses qui nous entourent, son travail tend à designer l’espace pour le rendre plus gai, plus pop et peut-être pour le réenchanter et nous redonner de l’énergie. C’est sa manière de résister à la morosité et de nous inviter à croire en un futur radieux.

James Joseph est un jeune artiste newyorkais qui interroge également la peinture et ses composantes : le fil de la toile, le support, la couleur selon une approche originale et en se réappropriant la technique du crochet pour élaborer ses oeuvres. Celles-ci questionnent la place de la peinture, son dispositif de présentation et éprouvent l’espace autour d’elles. Leurs présences semblent être le reflet d’un état qui pourrait être précaire mais qui en même temps offre une solution souple et optimiste au devenir de la peinture.

Ryan McNamara, jeune artiste newyorkais également, interroge le monde à travers ses films, ses photographies et ses volumes qui marient des matériaux recyclés et de la résine. Les objets qu’il crée ou que ses images capturent semblent éprouvés par la désagrégation, la mise au rebut ou l’interrogation sur leur devenir. Ils pourraient être une réactualisation d’une esthétique des ruines mais avec une volonté de transmutation des éléments pour leur donner une seconde vie à l’apparence énigmatique.
Pour finir, Alain Fraboni transcrit dans ses peintures et ses photographies sa fascination pour l’environnement naturel et la transformation des paysages alpins qu’il parcourt depuis son enfance. Les tableaux mettant en avant le manteau neigeux traduisent son inquiétude face à la disparition de celui-ci des reliefs qu’il photographie. Les versions cosmiques et oniriques de ces mêmes paysages traduisent par le biais de la peinture sa volonté d’échapper parfois à la réalité des bouleversements qui affectent notre planète.