Fragilités - Jean-Marc Vidal

« L'important est de voir ce qui est invisible pour les autres ». R. Franck.

Conçue pour le lieu et en écho au thème de la Biennale, l'exposition traite des fragilités d'un écosystème humain et environnemental en mutation. Le village de Tence a conservé son caractère architectural et une belle unité, entre pierres et lauzes taillées en couverture. Il fut un haut lieu du commerce de bestiaux quand l'agriculture et le négoce rythmaient la vie locale. L'artisanat et les PME ont remplacé les exploitations familiales, les touristes à la recherche de beaux espaces sont là le temps d'une saison et quelques agriculteurs relancent des cultures et des fermes avec une dimension raisonnée ou bio. Les rurbains sont venus en résidence secondaire, beaucoup sont restés, un phénomène d'exode urbain relatif s'observe. Jean-Marc Vidal a entrepris de rendre compte des multiples fragilités de ce territoire, en noir et blanc. Il est né en 1960 à Saint-Etienne. À 16 ans, il reçoit en cadeau son premier appareil et se lance dans la pratique du noir et blanc et de l'argentique. Cette passion pour la photographie ne l'a plus quitté. Le hasard d'une rencontre avec un grand professionnel le convainc de s'installer à Saint-Étienne où il exerce en tant que professionnel depuis le milieu des années 80 puis à Tence. Trois fois lauréat du titre de « Portraitiste de France » il a été invité d'honneur à Barrobjectif en 2011 et au festival L'été des portraits en 2012 et 2016 où il récolte deux médailles de bronze.