Exposition Nous, l'épave.

Dans le cadre de la prochaine biennale d'art contemporain de Lyon, nous invitons l'artiste Marlène Silvestrini à réaliser une exposition in-situ pour la Spirale du Toboggan. À la fois plasticienne et auteur, l'artiste développe des fictions, incarnées le plus souvent par un narrateur omniscient, membre d'une communauté dans laquelle il est pieds et poings liés. Faisant fi de toute forme de dialogue entre interlocuteurs, le récit permet d'accéder aux pensées de ce seul lambda. Usant d'un style volontairement hermétique, l'artiste joue avec notre perception et notre imaginaire. Elle réinterroge par ce biais le processus d'images provoqué par l'acte de lecture. La notion de détail revêt également une grande importance à ses yeux. L'artiste s'appuie sur ses textes pour en extraire des phrases, des bribes de mots qu'elle émancipe ensuite plastiquement. En résulte des œuvres multiples allant du dessin à l'installation en passant par la maquette. Pour cette exposition, l'artiste a choisi sa dernière nouvelle comme point de départ.

Nous, l'épave est le dernier volet du triptyque le Régime de Menlo. Pour la Spirale, l'artiste a imaginé plusieurs pièces qui en font l'écho. Certaines suspendues au plafond de la salle répondent à d'autres installées à même le sol. Emprunt du vocabulaire formel géométrique, les fanions et les cônes sont des éléments récurrents dans sa pratique. L'espace mental mis en place par le texte contraste avec l'espace physique créé par les œuvres de l'exposition.