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Hommage à la marginalité et véritable manifeste pour la fragilité, le travail d’Eve Koeppel aborde les thèmes de la condition sociale, du soin, du rêve, du sommeil et du temps.

Dans la lignée de ses précédents travaux, Eve Koeppel invite ici les spectateurs au décentrement. Hommage à la marginalité et véritable manifeste pour la fragilité, le travail d’Eve Koeppel aborde les thèmes de la condition sociale, du soin, du rêve, du sommeil et du temps. Sa rencontre avec Madame Rose, personnage iconoclaste qui cultivait la place maréchal Lyautey comme son propre jardin, l’a inspirée pour créer cette installation qui interroge sur la place que l’on accorde à l’humain et au non-humain. De loin les platanes semblent alors vêtus, déguisés. En s’approchant, on y voit des nœuds comme on en fait à nos mouchoirs pour penser à ceux qui disparaissent sans laisser de traces comme Madame Rose et les marginaux anonymes par exemple. Des nœuds aussi, pour panser ces colosses menacés de mort par un champignon microscopique. Ces arbres ornementaux sont à l’image de nos grands rêves mis à mal par de tout petits riens. Pourtant indispensables, ils font également écho à notre rapport au sommeil, fonction vitale de laquelle nous ne savons plus prendre soin. Au fil du temps, ces quelques deux milles morceaux d’étoffes perdront de leur pigmentation naturelle. Certains disparaitront peut-être. Eve Koeppel nous parle alors du temps qui lui aussi fait son œuvre aidé certainement par les animaux et les passants. Dreamystic roots est une œuvre complexe et audacieuse qui attirera les visiteurs au pied de l’un des sept platanes, pour cultiver ensemble leur jardin comme le faisait Madame Rose.

Vernissage 14 sept place Maréchal Lyautey à 18h

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